La folie des paris hippiques a atteint Hong Kong. Les courses de chevaux sont le sport national dans cette ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997. En 1841, devant l'essor et le succès des sports hippiques et au vue de la fascination exercée sur les populations autochtones, mais aussi pour se rappeler la bonne vieille mère patrie, des résidents fortunés Anglais conçurent un projet grandiose. Ils décidèrent de construire un champ de course sur un marécage insalubre de l'île de Hong Kong. De ce projet pharaonique et quelque peu fantaisiste naquit en 1846 le champ de course de Happy Valley. Aujourd'hui encore, l'hippodrome est un monument atypique. D'abord, il est le plus court du monde, ne mesurant qu'un petit mile (1,6 km). Ce profil bien particulier est propice à la vitesse et donc à des courses spectaculaires. Les pur-sang se lancent ainsi dans des galops effrénés, suivant les virages relevés et les courtes lignes droites. La maitrise du jockey sur sa monture doit donc être parfaite.
Ensuite, Happy Valley a le monopole des courses nocturnes. Chaque mercredi, à partir de 20 heure, 8 courses sont ainsi lancées sous les yeux de milliardaires hongkongais et d'une foule nombreuse et populaire venu parier des sommes allant de quelques dizaines à plusieurs milliers de dollars hongkongais.
L'hippodrome de Happy Valley est aussi très apprécié car il est la vitrine de l'histoire de Hong Kong. A travers l'élégance du monument, on retrouve la culture coloniale britannique qui se voulait alors une expression grandiose du pouvoir des anglais sur le reste du monde, notamment asiatique. Les 40 000 spectateurs se retrouvent donc dans une tribune de 8 étages, pour assister aux courses hippiques les plus prestigieuses du continent asiatique. L'édifice conserve en effet son cachet qui en fait un espace hors du temps, presque féérique.
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