Le Bouzkachi est le sport majeur des pays d'Asie Centrale où, au coeur des steppes, le cheval est roi. L'Afghanistan en a fait une légende mais c'est leur voisin Ouzbék qui en est le champion incontesté ces dernières années. Sport équestre consistant à ramasser une carcasse de chèvre et la déposer dans une surface appelée "cercle de justice", il est resté inchangé depuis ses lointaines origines Turkmènes. Lors de Navrouz, la fête la plus populaire d'Asie centrale, qui se déroule en Mars, pour l'équinoxe du printemps, le Bouzkachi, autrefois interdit sous l'occupation russe, renaît dans la plus pure tradition dans la région de Samarcande.
L'Ouzbékistan s'est bâti à dos de cheval. Depuis sa monture, Tamerlan (1336-1405), fondateur de la dynastie des Timourides, héros national dont chaque ville arbore fièrement le buste, marque le XIVe siècle de sa bravoure et étend rapidement son empire de l'Inde à la Mésopotamie. Mais c'est à Samarcande, son fief et carrefour stratégique sur la route de la soie, que repose aujourd'hui sa dépouille. Au deuxième siècle av. J.C., une rumeur courait jusqu'en Chine que de mystérieux "chevaux célestes" batifolaient aux confins de l'Ouzbékistan, plus beaux et plus forts à nuls autres. L'histoire tient de la légende. C'est l'explorateur Zhang Qian, envoyé impérial chinois, qui en fait les premières descriptions : "Ils sont si rapides que la sueur sanglante perle sur leur corps, ils proviennent des chevaux célestes, nés d'un dragon et d'une jument"...
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